En ce matin de mai
Un pêcheur prend la mer
Savourant la beauté
D’une nature prospère.
Dans le ciel calme et bleu
Voyage une ombrelle
Aux motifs d’oiseaux fougueux
Migration ou éphémère dentelle ?
Sérénité temporaire en tout cas
Lorsque sans prévenir
La tempête s’abat
Il faut vivre ou périr !
Dans le trépas de l’immensité
Surgit une gifle de terreur.
Les eaux chargées de monstruosités
N’épargnent aucune erreur.
Les voiles dansent,
Elle craque, la goélette.
Au loin le filet de pêche s’élance.
Oublié, le chant des mouettes.
Tout est en transe.
Les flots inclinent les vagabonds.
Transformant son linceul en landau,
Le pêcheur prend la vague au bond.
Le voilà sauvé des eaux.
Le bourru barbu a retrouvé l’espoir.
Le courage s’est perché dans son coeur
Comme l’hirondelle sur son perchoir
Qui s’envole libre et sans peur.
Sévane