Monterosso, Cinque Terre

J’adore peindre d’après une photo de vacances. C’est très reposant et cela permet de se remettre dans l’ambiance;

ici j’esquisse rapidement avec un trait spontané une ruelle du Monterosso. Au début cela ne ressemble à rien puis la peinture va évoluer au rythme des souvenirs et du ressenti transformant inévitablement la photo en une interprétation complètement subjective.

La guirlande de Noël

Cette petite histoire se passe un peu avant Noël.

Dans un village situé assez en hauteur pour que la neige répande son manteau blanc et scintillant, se trouvent deux maisons très différentes. L’une est très luxueuse alors que l’autre est simple et sans artifice. Dans la plus impressionnante des deux, vit Bertrand. Chaque année, en cette période, il reçoit des tonnes de cadeaux avant même qu’il n’ait eu le temps d’en rêver. Son jardin est illuminé de guirlandes somptueuses et d’animaux nordiques grandeur nature. Dans le salon, le sapin est si grand, qu’il faut une échelle pour y accrocher les boules de Noël.

On pourrait penser que Bertrand est un enfant gâté. Pourtant, parmi tout ce bling bling, son seul désir serait que sa voisine, Judith, le remarque. Le jeune garçon se demande comment il pourrait faire pour attirer son attention. Il y réfléchit tant qu’il ne parvient pas à s’endormir. Pour faire plaisir à Judith, Bertrand imagine un cadeau très spécial qu’il est inutile d’aller chercher dans les magasins.

A minuit exactement, une idée lui vient enfin. Il se rend sans bruit dans sa cave et passe deux bonnes heures à confectionner une jolie guirlande en récupérant d’anciennes décorations de Noël. Bertrand y accroche un petit billet où il écrit : «Joyeux Noël Judith, Bertrand».

A deux heures du matin, il met ses bottes et son bonnet, puis s’empresse d’aller délicatement accrocher cette guirlande sur la fenêtre du salon de sa voisine. Un moineau se joint à lui en signe d’encouragement.

Il est trois heures du matin quand Bertrand retourne enfin dans son lit. Il s’endort heureux d’avoir pu témoigner son affection à Judith.

Le chant impatient du moineau le réveille au petit jour. Depuis sa fenêtre, le jeune garçon découvre sa voisine qui lui adresse le plus magnifique des sourires. Il la trouve encore plus jolie que d’habitude avec ses joues rougies par le froid. «Mais», se dit Bertrand, «serait-ce uniquement le froid la seule raison»?

Le Noël de Cocolait

A l’approche de Noël, Les jours sont plus courts. Cocolait en profite pour rester dans sa chambre. De cet endroit douillet il rejoint les lieux les plus fous en utilisant son imagination. Il lui arrive de partir à la découverte d’un désert ou de grimper sur les plus hauts arbres d’Amazonie. Une fois, il s’est même rendu sur la lune. Malgré tous ces lieux extraordinaires, le pôle Nord est toujours sa destination préférée. A chaque fois qu’il en revient, il fredonne inlassablement la même rengaine à sa maman.

– Maman, tu sais, un aventurier des grands froids comme moi a besoin d’une tenue digne de ce nom.

Comme sa maman ne réagit pas, il se dit qu’elle ne le prend pas au sérieux. Pourtant, il n’y a rien de plus sérieux que ses expéditions au pôle Nord.

Le jour de Noël arrive. Le salon si bien décoré et illuminé de bougies accueille toute la famille de Cocolait. Tous chantent autour du sapin. Ensuite, il est de coutume que les enfants racontent leur poésie. Cocolait, le grand aventurier qui sauve les ours polaires, a étrangement très peur de la réciter. Comme chaque année, il en ressort fier et grandit.

C’est ensuite la partie la plus magique de la fête : la distribution des cadeaux. Cocolait qui est le plus petit, a le droit d’ouvrir le sien en premier. Qu’elle n’est pas sa surprise en découvrant une magnifique tenue d’aventurier de Noël tricotée par sa maman. Sans dire un mot Cocolait court dans sa chambre pour l’essayer. Il ne peut s’empêcher d’aller tout de suite la montrer à ses amis les ours polaires.

Lorsqu’il revient au salon, il s’empresse de faire un immense câlin à ses parents et de dire à sa maman:

– Merci mamounette de croire en mes aventures imaginaires.

– Qui a dit qu’elles étaient imaginaires ? demande affectueusement sa maman tout en servant des petites étoiles à la cannelle aux invités. Puis, tendrement, elle chuchote à son lapin :

– Joyeux Noël mon Cocolait.

Cocolait plus aventurier que jamais avec la belle tenue de Noël tricotée par sa maman.

L’adolescence

J’ai longtemps cru que cette période serait compliquée à vivre en tant que parent. Vivant le moment présent, j’espérais qu’elle arrive le plus tard possible. Et bien non, elle est même arrivée plus tôt que prévu.

Ce qui m’a fait peur résidait dans ma propre expérience. Je redoutais ce sentiment d’égarement jadis ressenti. Et pourtant c’est en tant que maman que je me rends compte à quel point ce moment de vie est connecté avec le grand Tout et le non moins grand Rien. Le Rien car ce sont les vides qui esquissent humblement les pleins, ce sont les silences qui mettent les notes de musique en valeur…

Alors, n’ayez pas peur, adolescentes et adolescents, il n’y a pas meilleur chef d’orchestre que vous pour jouer votre musique.

La petite histoire de « Petit Hérisson qui fête Halloween »

Ce soir c’est Halloween ! Dans le village de Petit Hérisson, les humains se déguisent et festoient autour d’une délicieuse soupe à la courge. Cette année, Petit Hérisson a décidé qu’il prendrait part comme les humains à cette fête ! Depuis un an, il a eu tout le temps de se fabriquer un magnifique chapeau. C’est donc d’un pas décidé qu’il se rend à ce rendez-vous aussi effrayant que marrant. Sur son chemin, il croise Monsieur Loup. Celui-ci s’inquiète :
– Ne me dis pas que tu comptes fêter Halloween avec les humains ?
Petit Hérisson s’exclame :
– Aucune raison ne m’en empêche !
– Mais tu vas te faire piétiner, ils ne te remarqueront même pas.
– Je me suis fabriqué un chapeau assez grand et qui fait assez peur pour faire partie de la fête ! dit Petit Hérisson.
Monsieur Loup qui apprécie beaucoup Petit Hérisson décide de le protéger :
– Alors si c’est comme ça, je viens avec toi et te servirai de garde du corps si nécessaire.
– Fais comme il te plait, moi j’y vais de toute manière !
C’est ainsi que Petit Hérisson suivi de Monsieur Loup se rend à la fête. La savoureuse odeur d’une soupe à la courge qui mijote les guide…
Lorsqu’ils arrivent à quelques mètres de la foule, celle-ci semble effrayée de les voir. Certains hurlent de peur et tous repartent en courant s’enfermer chez eux.
Petit Hérisson est tout triste et dit à Monsieur Loup :
– Je crois que je leur ai fait peur avec mon chapeau.
Monsieur Loup réconforte son ami :
-Ne t’inquiète pas, on va se consoler en mangeant cette soupe qui semble succulente !

Cocolait au château

Depuis que Cocolait a appris qu’il allait passer son samedi au château de Cressier, le voilà qui s’imagine un tas d’histoires de chevalier et de roi. On ne peut plus l’arrêter.

Une choses est certaine; des histoires ? Il y en aura samedi prochain à Cressier; https://iliredition.com/salon-du-livre-au-ch-teau.html. Cocolait et moi espérons vous retrouver dans ce lieu idyllique pourtant inondé il y a presque une année. A présent, ce village vibre à nouveau de joie et de créativité. Venez vous immerger dans cette ambiance festive et chaleureuse qui vous permettra de trouver de quoi bouquiner cet été.

Le Pêcheur et l’hirondelle

En ce matin de mai
Un pêcheur prend la mer
Savourant la beauté
D’une nature prospère.

Dans le ciel calme et bleu
Voyage une ombrelle
Aux motifs d’oiseaux fougueux
Migration ou éphémère dentelle ?

Sérénité temporaire en tout cas
Lorsque sans prévenir
La tempête s’abat
Il faut vivre ou périr !

Dans le trépas de l’immensité
Surgit une gifle de terreur.
Les eaux chargées de monstruosités
N’épargnent aucune erreur.

Les voiles dansent,
Elle craque, la goélette.
Au loin le filet de pêche s’élance.
Oublié, le chant des mouettes.
Tout est en transe.

Les flots inclinent les vagabonds.
Transformant son linceul en landau,
Le pêcheur prend la vague au bond.
Le voilà sauvé des eaux.

Le bourru barbu a retrouvé l’espoir.
Le courage s’est perché dans son coeur
Comme l’hirondelle sur son perchoir
Qui s’envole libre et sans peur.

Sévane

La cabane

Telle une vieille connaissance

Qui se présente au gré des saisons

Enrichie de toute l’expérience

Que la nature sculpte à sa façon

Sa parure n’est plus vernie

Les hivers l’ont trop caressée

Ses couleurs se sont assagies

Laissant apparaître ses fragilités

Elle ne combat pas le temps

Parfois même lieu de dégustation

Elle s’y abandonne joyeusement

Ancrée dans la terre des vignerons